LedĂ©part d'une figure mĂ©diatique. Bruno Jeudy, rĂ©dacteur en chef politique et Ă©conomie de "Paris Match" depuis 2014, Ă©ditorialiste sur la chaĂźne BFMTV, notamment dans "Le dĂ©j info", a Depuisle dĂ©but de cet Ă©tĂ© 2022, « Paris Match » est en proie Ă  une crise inĂ©dite, qui s’est soldĂ©e par le dĂ©part de l’un de ses rĂ©dacteurs en chef, Bruno Jeudy. orthĂšsepour nĂ©vrome de morton. ichon pour de vrai merch; film le 5eme Ă©lĂ©ment complet en français; l'histoire de la lune et du soleil amour. population beyrouth 2020; sĂ©quence Fast Money. Bruno Jeudy est rĂ©dacteur en chef de Paris-Match. Bonjour monsieur Jeudy, la prĂ©sidentielle se profile, la candidature Zemmour a-t-elle rebattu les cartes ? Oui, cela a rebattu les cartes de la prĂ©-prĂ©sidentielle. Au dĂ©but de chaque campagne, des surprises apparaissent, par exemple au moment oĂč on a l’annonce du prĂ©sident sortant, de mĂȘme quand la campagne se cristallise. Nous sommes dans la prĂ©campagne, l’automne qui prĂ©cĂšde le scrutin, et c’est le moment de l’émergence de ce genre de candidats. Ils perturbent l’ordre Ă©tabli ou sĂšment la zizanie. Parfois, ils veulent mĂȘme simplement peser sur les thĂšmes ou dĂ©sorganiser des camps. C’est le cas d’Éric Zemmour. Il Ă©tait encore journaliste au Figaro et Ă©ditorialiste Ă  CNews avant l’étĂ©, et en lançant la campagne mĂ©diatique autour de son livre, on a vite compris que l’objectif n’était pas que de vendre ses ouvrages. La raison de ce bal mĂ©diatique Ă©tait plutĂŽt de prĂ©parer son entrĂ©e en campagne, dont l’officialisation devrait intervenir dans les prochaines semaines. Croyez-vous toujours au duel Macron-Le Pen ? C’est un duel qui a toujours Ă©tĂ© contestĂ© par les Français dans la plupart des enquĂȘtes d’opinion. Ils Ă©taient Ă  la fois les mieux placĂ©s dans les sondages avant l’étĂ©, mais en mĂȘme temps, les Français s’opposaient au match-retour lorsqu’on leur demandait s’ils le souhaitaient. Par ailleurs, nous savons trĂšs bien, instruits par le passĂ©, que les finales annoncĂ©es trop longtemps en avance font souvent flop. C’était le cas de celle de JuppĂ© quasiment Ă©lu Ă  l’automne, celle de Dominique Strauss-Kahn, celle de Lionel Jospin ou d’Édouard Balladur. Les seuls matchs installĂ©s qui se sont tenus le Mitterrand-Chirac de 1988 et le Sarkozy–Royal, qui a commencĂ© au printemps prĂ©cĂ©dant la prĂ©sidentielle et a peu bougĂ© durant la prĂ©campagne puis la campagne. Cette fois-ci, les choses sont incertaines. Avant l’étĂ©, on pensait que Marine Le Pen Ă©tait plus ancrĂ©e qu’Emmanuel Macron et, finalement, elle est plombĂ©e par la candidature d’Éric Zemmour. Il lui a siphonnĂ© prĂšs de la moitiĂ© des suffrages. Comment peut-on expliquer le siphonnage des Ă©lecteurs de Marine Le Pen ? D’abord, Marine Le Pen a enchainĂ© les mauvais rĂ©sultats Ă©lectoraux locaux, aprĂšs un succĂšs en demi-teinte aux EuropĂ©ennes dans lesquelles elle a fait moins de voix que la prĂ©cĂ©dente. Les municipales n’ont pas Ă©tĂ© bonnes, les rĂ©gionales et dĂ©partementales encore pires. Les listes du Rassemblement national ne sont arrivĂ©es en tĂȘte qu’en PACA alors que les listes lepenistes Ă©taient en tĂȘte dans cinq rĂ©gions en 2015. On avait donc dĂ©jĂ  constatĂ© ce recul de l’extrĂȘme-droite aux rĂ©gionales. Marine Le Pen Ă©tait dĂ©jĂ  en difficultĂ© avant l’étĂ©. La deuxiĂšme chose Ă  trop vouloir se banaliser et se normaliser, elle a perdu le fil de l’antisystĂšme. Aux rĂ©gionales, l’abstention a finalement touchĂ© les candidats RN. Le lepenisme, ce sont d’abord les questions migratoires, de sĂ©curitĂ©, d’identitĂ© ; Marine Le Pen s’est trompĂ©e de thĂšme en misant sur la libertĂ© pour sa campagne, avec l’affiche LibertĂ©, LibertĂ© chĂ©rie ». Cette affiche a Ă©tĂ© trĂšs peu vue sur les affichages de France. On a reprochĂ© la couverture faite par Paris-Match sur Éric Zemmour, certains pensant mĂȘme que c’était pour le dĂ©stabiliser, quel est votre avis ? Paris-Match ne cherche Ă  dĂ©stabiliser aucun candidat. Paris-Match a fait deux grandes enquĂȘtes sur Éric Zemmour une, avant l’étĂ©, qui racontait les coulisses de la prĂ©paration de sa candidature Ă  l’ÉlysĂ©e et une seconde Ă  la rentrĂ©e, pour faire le portrait de Sarah Knafo qui est sa conseillĂšre, et la femme qui a sans doute transformĂ© le Zemmour polĂ©miste en un futur candidat. Dans cette enquĂȘte, on a vu qu’il existait une relation pas seulement politique, pas seulement professionnelle. On a traitĂ© l’ensemble de la dimension de cette personnalitĂ© importante dans l’entourage d’Éric Zemmour. Quels sont les enseignements Ă  tirer des dĂ©bats des RĂ©publicains ? Le premier enseignement, c’est que les dĂ©bats sont cordiaux, ils ne sont pas Ă  couteaux tirĂ©s comme en 2016. L’ambiance est moins pesante entre eux, j’ai pu le constater en Ă©tant prĂ©sent dans les coulisses du dĂ©bat de BFM TV. Le deuxiĂšme enseignement, c’est qu’on dĂ©bat sur le fond et tente de sĂ©duire les adhĂ©rents sur des thĂšmes dominants la sĂ©curitĂ©, l’immigration, la justice et le pouvoir d’achat. Ils travaillent beaucoup leur incarnation. Dans le fonds, ils sont proches idĂ©ologiquement, avec une petite distinction pour Éric Ciotti qui, lui a choisi de camper le plus Ă  droite. Le troisiĂšme enseignement de ces deux dĂ©bats avant les deux autres et l’audition trĂšs importante devant le Conseil national, ValĂ©rie PĂ©cresse, Ă  mon sens, a marquĂ© des points en Ă©tant prĂ©cise dans ses propositions. Elle est bien prĂ©parĂ©e et montre un dynamisme qui la remet dans le jeu. Au dĂ©but de cette campagne, elle Ă©tait pourtant assez en retrait. Éric Ciotti est celui qui s’adresse le mieux au cƓur des adhĂ©rents en faisant du Zemmour Light ». De ce point de vue, l’ombre d’Éric Zemmour plane sur ce dĂ©bat et, par ses prises de position, il a poussĂ© la droite plus Ă  droite. Xavier Bertrand a fait des prestations prudentes mais sans erreurs. En revanche, Michel Barnier a Ă©tĂ© une dĂ©ception pour beaucoup de cadres et adhĂ©rents. Il est piĂ©gĂ© par sa proposition sur le moratoire, un mot qui l’a distinguĂ© au dĂ©but de la campagne mais qui, aujourd’hui, apparait inconsistant et pas assez prĂ©cis par rapport aux concurrents. Il Ă©voque des normes et rĂšglements de maniĂšre imprĂ©cise alors que ValĂ©rie PĂ©cresse sort des propositions dĂ©taillĂ©es et Xavier Bertrand des solutions tranchantes. Le vainqueur de ce congrĂšs peut-il remporter les prĂ©sidentielles ? Oui. Il a une chance de les gagner mais il faut qu’il atteigne le second tour. La division par deux des voix de Marine Le Pen crĂ©e aujourd’hui une incertitude pour la qualification au second tour de celle-ci. La jauge est plus basse et permet aux RĂ©publicains d’espĂ©rer. Il leur faudra mener une campagne dynamique, crĂ©er de l’enthousiasme et Ă©largir leur spectre politique afin d’éviter l’effet de tenaille entre un Emmanuel Macron qui fera campagne Ă  droite et la les extrĂȘmes qui tenteront de garder leur avantage dans les sondages. Ils sont les mieux Ă  mĂȘme pour talonner Emmanuel Macron voire le battre s’il commet des erreurs. Comment expliquer cette absence de la gauche dans les dĂ©bats ? La Gauche affiche au total une capacitĂ© Ă©lectorale qui n’a jamais Ă©tĂ© aussi basse. Si l’on totalise les intentions de vote, on est Ă  moins de 30 % pour les candidats du camp de la gauche, ce qui est historiquement le niveau le plus bas de la CinquiĂšme rĂ©publique. Elle ne se remet pas de la prĂ©sidence François Hollande et de l’échec de son quinquennat. Ce camp est totalement Ă©miettĂ© et morcelĂ©. Les gauches restent irrĂ©conciliables, selon la formule de Manuel Valls. Le Parti socialiste reste Ă  l’état de coma, sa candidate n’imprime pas. Jean-Luc MĂ©lenchon est en difficultĂ© dans sa capacitĂ© Ă  se rĂ©inventer pour une troisiĂšme candidature. Au fond, seul Yannick Jadot, s’il sait Ă©largir son spectre, peut espĂ©rer franchir la barre des 10 % et pourquoi pas plus en cas de mobilisation de la jeunesse. Pour en revenir Ă  la droite, sur quels axes et problĂ©matiques doit-elle insister pour remporter ces Ă©lections ? Le rĂ©galien apparait comme l’un des points faibles d’Emmanuel Macron. Ensuite, l’idĂ©e de sortir d’une forme d’en mĂȘme temps et le besoin de clartĂ© se fait sentir, en particulier pour la droite patrimoniale. Ensuite, l’espoir des RĂ©publicains est d’appuyer sur la personnalitĂ© d’Emmanuel Macron qui reste clivante malgrĂ© le fait que sur cette fin de mandat, il apparait comme moins impopulaire. Il y a quand mĂȘme une cĂ©sure entre la France des mĂ©tropoles et celle des territoires. L’électorat rural est trĂšs important, prĂšs de 50 % des Français habitent dans des villages de moins de 10 000 habitants. On sent quand mĂȘme que pour cet Ă©lectorat, Emmanuel Macron et les marcheurs sont trĂšs loin d’ĂȘtre populaires. Propos recueillis par Paul Gallard Il devait venir au Presstival Info Ă  ChĂąteau-Gontier Mayenne, en novembre 2020. Bruno Jeudy apporte un Ă©clairage sur les Ă©vĂ©nements rĂ©cents et sur le traitement de l'information. Par Philippe Simon PubliĂ© le 6 Nov 20 Ă  1732 RĂ©dacteur en chef politique et Ă©conomie Ă  Paris Match, originaire de ChĂąteau-Gontier Mayenne, Bruno Jeudy Ă©tait l’invitĂ© d’honneur de la soirĂ©e d’ouverture du Presstival Info Ă  ChĂąteau-Gontier, le 12 novembre 2020 , laquelle ne pourra avoir lieu Ă  cause du confinement. ©Paris Match/F. LafargueRĂ©dacteur en chef politique et Ă©conomie Ă  Paris-Match, originaire de ChĂąteau-Gontier Mayenne, Bruno Jeudy Ă©tait l’invitĂ© du Presstival Info Ă  ChĂąteau-Gontier, qui a Ă©tĂ© annulĂ©. Le journaliste devait venir le 12 novembre 2020. Dans une interview, il donne son regard sur l’ bien la crise sanitaire ?Aucun pays ne gĂšre de maniĂšre parfaite la crise sanitaire, inĂ©dite, violente. En France, on peut s’interroger sur la prĂ©paration Ă  la deuxiĂšme actualitĂ©, d’une crise Ă  une autre, on a le sentiment de vivre toujours dans l’ on a l’impression de vivre dans une information lessiveuse, qui brouille les repĂšres des citoyens, donnant le sentiment de ne plus rien comprendre dans ce monde. Cela renforce le climat anxiogĂšne qui dure depuis les attentats de 2015, avec une parenthĂšse en 2017, avant de repartir dans des crises sociales, sĂ©curitaires et en plus, aujourd’hui, pays est devenu ingĂ©rable, non ?C’est une situation qui paraĂźt imprĂ©visible, difficile Ă  gĂ©rer. Ce quinquennat n’est pas seulement celui des mauvaises nouvelles, il vire au tragique, comme le prĂ©cĂ©dent avec les fait le jeu des extrĂȘmes ?Les extrĂȘmes trĂšs variĂ©s tentent en effet de dĂ©truire ce que nous sommes les notions de libertĂ©, de dĂ©mocratie, de respect, du vivre rester objectif sans ĂȘtre noyĂ© par l’instantanĂ©itĂ© accentuĂ©e par les rĂ©seaux sociaux ?L’information immĂ©diate s’est imposĂ©e avec les chaĂźnes d’infos en continu et les rĂ©seaux sociaux. Notre mĂ©tier doit rester le mĂȘme une information vĂ©rifiĂ©e, dĂ©cryptĂ©e, contextualisĂ©e, avec des dĂ©bats. Quant aux rĂ©seaux sociaux, c’est un formidable outil dĂšs lors qu’on en connaĂźt les dĂ©fauts, qu’on va chercher les bonnes sources, et qu’on est vigilant pour dĂ©tecter les "fake news". Bien s’informer, cela s’apprend sinon on peut ĂȘtre Trump aux États-Unis, est-on entrĂ© dans une nouvelle Ăšre ?VidĂ©os en ce moment sur ActuC’est un homme de show, un prĂ©sident qui tire plus vite que son ombre. Il a inaugurĂ© une nouvelle Ăšre, celle d’accroire qu’on peut s’affranchir des pratiques dĂ©mocratiques et des journalistes. Il a fait le choix d’un populisme pour instaurer un rĂ©gime autoritaire au sein de la plus grande et instantanĂ©itĂ©, est-ce compatible au fond ?Oui Ă  partir du moment oĂč l’on respecte les rĂšgles du mĂ©tier. Il faut mettre de l’intelligence, essayer de ramener les gens vers une information article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Haut Anjou dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.

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