Levoile n'est pas obligatoire chez les musulmans hein. Trouvez moi le mot voile dans le Coran et je vous donne 20€ PayPal. C'est juste une tradition orientale de porter le voile car il est Toutle long des jambes, nous retrouvons des trous, laissant entrevoir des motifs camouflages, souvent utilisés à l’armée. Là est toute l’originalité ! Bien sûr, ce jean Balenciaga coûte très cher (1 390 €). Mais Louane adore cette pièce de mode et Sivotre toile de verre n’est pas neuve et prête à peindre, il vous faudra la nettoyer pour en retirer la poussière, les salissures et la graisse qui ont pu s’y déposer avec le temps. La prise de la peinture en sera bien meilleure et le rendu sera plus régulier. Passez une brosse en nylon sur le support pour en éliminer la poussière. Fast Money. Télécharger l'article Télécharger l'article Le hijab désigne la décence selon la culture islamique, mais c’est aussi le nom donné au voile que les musulmanes portent. Une femme ou une jeune fille musulmane a le droit d’interpréter à sa manière les règles de décence dont parle le Coran. Il n’y a donc pas de manière adéquate pour une jeune fille ou une femme musulmane de s’habiller sobrement, mais plutôt de nombreuses façons. Alors que beaucoup choisissent de porter un hijab, d’autres choisissent de ne pas se couvrir la tête [1] . 1 Informez-vous sur la décence. Vous devez évaluer et étudier les œuvres littéraires scolaires et religieuses qui traitent de la pudeur dans la culture islamique. Pendant des centaines d’années, certains érudits ont discuté des règles du Coran. Le fait de prendre connaissance de leurs écrits et d’interpréter les saintes Écritures vous permettra de comprendre les avantages du hijab et de vous préparer à prendre une décision en toute connaissance de cause [2] . Soyez prête à accepter de lire des auteurs qui ne sont pas d’accord avec vos idées personnelles. 2 Abordez le sujet de la pudeur avec vos parents. Demandez-leur ce qu’ils attendent de vous en matière d’habillement et demandez-leur de vous donner quelques idées. Demandez-leur comment ils perçoivent le fait de s’habiller avec décence. Préfèrent-ils vous voir porter des robes ou des jupes longues ou plutôt une abaya. Que pensent-ils du niqab ? Allez faire du shopping avec papa ou maman. Discutez avec les femmes de votre famille et demandez-leur de vous parler de la façon dont elles ont compris les exigences du hijab. 3 Comprenez le concept de pudeur. Il vous faudra donc déterminer ce qu’implique pour vous le fait de s’habiller de façon pudique. C’est un choix personnel qui sera basé sur vos croyances religieuses, ainsi que vos opinions politiques et vos connaissances culturelles. Vous pouvez porter le hijab, même si vous ne pourrez pas le faire tous les jours. Ce qui importe c’est votre souhait de le faire. Il vaut mieux porter le hijab de temps en temps que pas du tout. Cependant, il est préférable de s’habiller ainsi quotidiennement. Vous devriez éviter d’alterner entre porter et ne pas porter le hijab, car Allah aime qu’on lui voue un culte constant. Il ne s’agit pas d’un simple vêtement, car il reflète la pudeur. Mais le fait de le porter ne signifie pas que vous serez pudique. Le hijab représente un mode de vie. 4Réaffirmez votre décision de temps en temps. Même si lors de l’adolescence, vous aviez choisi de porter un hijab, vous pourriez décider de vous débarrasser du voile une fois adulte. Cela arrive souvent. N’hésitez pas à étudier l’évidence et la logique que cache le fait de se couvrir selon le Coran et la Sunnah, au cas où vous auriez besoin de rappel. 1 Mettez une couverture ou un hijab. Allah exige dans le Coran que les femmes n’exposent que les parties de leur corps qui devraient normalement apparaitre [3] . Beaucoup se disent ainsi que seuls les mains, le visage et parfois les pieds d’une femme peuvent être aperçus. Les femmes se conforment à cette règle de pudeur en portant un hijab, un voile qu’elles enroulent autour de leur tête en ne laissant que leur visage à découvert et en cachant leurs cheveux, leur cou et leur poitrine. Vous pouvez choisir parmi de nombreuses sortes de couvertures ou de hijabs. Optez pour celui qui vous convient. Le style shayla enroulez ce foulard rectangulaire autour de votre tête et servez-vous d’une épingle pour la fixer sur vos épaules. Le khimar enroulez fortement cette écharpe ressemblant à une cape autour de votre tête. L’étoffe descendra sur votre dos. Le chador si vous souhaitez vous couvrir encore plus, essayez les écharpes longues. C’est une version plus longue du khimar. Le niqab il s’agit d’un habit qui couvre le visage et qui est choisi par plusieurs femmes musulmanes pour offrir une protection supplémentaire. Le burqa ce vêtement couvre tout le corps. Il n’y a qu’une fente au niveau des yeux qui reste visible [4] . Les hijabs intègrent généralement des couleurs simples et sobres, notamment le marron, le bleu, le blanc et le noir. Si le fait de porter un hijab plus coloré et plus stylé ne vous gêne pas, vous pouvez changer votre foulard simple contre un hijab plus riche en couleurs. 2 Portez des habits amples. En dessous de votre hijab, portez des habits amples qui ne révèlent pas votre corps. Vous devriez éviter les habits fins ou qui enserrent votre corps. Gardez en tête que le type de vêtement que vous mettez en dessous de votre hijab dépend entièrement de vous et de la façon dont vous interprétez la modestie. Demandez conseil à vos parents si vous n’êtes pas sure de savoir si vous devriez ou non porter un quelconque vêtement. Si vous souhaitez vous couvrir entièrement, optez pour les abayas, les jupes évasées, les robes longues ou les pantalons amples. Souhaitez-vous porter un caleçon ou un jean mince ? Vous pouvez opter pour les deux en dessous d’une robe ou d’un habit longs. Si vous souhaitez porter un habit plus serré, couvrez-vous d’un jilbab ou d’une abaya. 3Maquillez-vous naturellement. Tout comme les couleurs vives et les modèles, vous devriez utiliser le maquillage avec parcimonie. Si vous décidez de vous maquiller tous les jours, optez pour un style naturel. Appliquez peu de fond de teint, de mascara, de fard à joues et de brillant à lèvres, afin de faire ressortir votre beauté naturelle et vos atouts. 4 Portez peu de bijoux. Évitez les boucles d’oreilles clinquantes et les gros colliers. Optez plutôt pour de petits bijoux que vous pouvez facilement mettre en dessous de votre hijab. Si vous vous sentez d’humeur à accessoiriser un peu, essayez des articles discrets. Évitez de porter un hijab griffé. 1 Portez des habits qui ne dévoilent pas votre corps. Même en décidant de ne pas mettre de hijab, vous pouvez toujours vous habiller de manière pudique. Au lieu de porter des habits qui vous serrent ou qui dévoilent votre corps, optez pour des pantalons larges et des chemises manches longues. Habillez-vous en prenant en compte votre confort. Les longues robes, les jupes évasées et les hauts larges constituent les éléments essentiels d’une garde-robe modeste. Demandez l’avis d’une autre personne au cas où vous n’arriveriez pas à décider si une chemise est trop serrée ou pas. Le fait de vous couvrir complètement n’implique pas que vous ressembliez à une matrone ou à une vieille fille. Associez des habits à la mode avec ce que vous avez dans votre armoire afin d’avoir un look chic. Portez des jeans noirs, des bottes, un long trenchcoat et un pull à col roulé. En réalité, le but est de ne pas attirer les hommes. Par conséquent, dissimulez vos rondeurs et ne portez pas de vêtements courts. Optez plutôt pour des vêtements qui couvrent le bas de votre dos. 2 Combinez des habits. Cela constitue un excellent moyen d’avoir un look modeste, mais en vogue. Disposez-vous d’un superbe teeshirt coupé court dans votre armoire ? Faites-en quelque chose de modeste en portant dessus un long corsage ou un teeshirt à manches longues. Ajoutez à tout cela un foulard pour plus vous couvrir ainsi qu’une touche de couleur. Couvrez vos jeans moulants avec un long pull ou une blouse en flanelle attachée autour de votre hanche. Faites preuve de créativité. Essayez plusieurs combinaisons de vêtements jusqu’à trouver celle qui vous plait bien. 3 Portez des habits à encolure haute. Voyez si une encolure est trop basse en mesurant la distance entre le haut du teeshirt et votre clavicule, en vous servant de vos doigts comme d’un instrument de mesure. L’idéal serait que la largeur soit d’un à quatre doigts, mais une largeur de cinq doigts pourrait être indécente. Couvrez votre décolleté avec des corsages, des pulls à col roulé et des teeshirts à large col. Mettez une écharpe autour de votre cou afin de couvrir votre encolure si elle est trop basse. Portez un débardeur à haute encolure en dessous d’un habit au cas où celui-ci aurait un décolleté trop plongeant. 4Regardez votre look dans la glace. Avant de sortir, mettez-vous devant un grand miroir. Penchez-vous en arrière, en avant et d’un côté à l’autre. Faites l’effort de vous assoir et de lever les bras. Si ce que vous avez porté révèle votre poitrine ou votre ventre, pensez à vous changer ou à porter un autre habit avant de quitter la maison. 5 Appliquez un maquillage naturel. Optez pour un style naturel lorsque vous choisissez de vous maquiller. Faites usage d’un peu de mascara, de fard à joues, d’une légère touche de fond de teint et un peu d’huile aux lèvres. Le maquillage devrait servir à mettre en exergue votre beauté et vos charmes naturels et pour cela, vous ne devez pas les voiler. Pendant les fêtes comme l'Aïd, vous pouvez opter pour un look plus complexe. Vous pouvez essayer de vous faire un regard charbonneux ou de passer une huile aux lèvres plus sensuelle. Demandez à des amies ou à votre mère de vous donner des astuces de maquillage et de vous montrer comment elles arrivent à créer un look naturel. 6Ne portez pas trop de bijoux. Les ornements simples et discrets sont très jolis sur n’importe quel habillement. Optez pour des boucles d’oreilles et des colliers simples. Conseils La créativité est primordiale pour ce qui est d’avoir un look chic et décent. Un habit à manches longues en coton donne toujours un air pudique. Portez une abaya ample sur un teeshirt qui vous serre. Des couleurs neutres et pleines comme le bleu nuit, le noir et le marron peuvent vous permettre d’avoir une apparence pudique. Si vous voulez mettre un short ou une minijupe, ajoutez des leggings pour couvrir vos jambes. Dissimulez votre corps en portant un pantalon et un chemisier à manches longues. Référence À propos de ce wikiHow Cette page a été consultée 22 498 fois. Cet article vous a-t-il été utile ? 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID 4gakd0TYVIYEtJP6kMpYj0TrzBSYaXKIIEvKMT-7QbKtZacBr3ajHQ== La marque Gap relance la polémique sur le port du voile dans sa dernière campagne pour GapKids, deux enfants sont mis en avant, l'une porte un voile bleu. En France, élus et internautes appellent au boycott. L'enseigne se défend en expliquant qu'il s'agit d'enfants issus d'une école publique new-yorkaise et que la publicité est destinée au marché international. Comment le voile, une simple pièce de tissu aux déclinaisons diverses, a-t-il pu devenir un vêtement mondialisé, suscitant d’importantes controverses ? En juin 2017, c'était le maire de la commune de Lorette qui avait rédigé un arrêté anti-burkini, interdisant le port du burkini et du voile sur un plan d’eau municipal. La polémique suscitée par son acte l’a poussé à le retirer au bout d’une semaine. Le même mois, de l’autre côté de l’Atlantique, le magazine de mode américain Allure illustrait sa Une avec une photo de la modèle somalienne Hamali Aden, portant un hijab. Une dizaine d’années de terrain en Afghanistan et de nombreux voyages au Moyen-Orient m’ont menée à réaliser un travail anthropologique et historique du costume féminin. Cependant, il m’a été difficile d’ignorer les transformations sociétales européennes de ces dix dernières années. L’habillement des jeunes femmes musulmanes a en effet engendré des débats virulents. Le voile, un mot, des variantes En France, où je vis, le terme voile est particulièrement confus, puisqu’il recouvre des variantes qui s’excluent souvent mutuellement le foulard, la burqa, le niqab, le hijab, le jilbab. Ces termes décrivent des formes différentes de voile, plus ou moins enveloppantes. La burqa afghano-pakistanaise bleue et le niqab noir d’Arabie saoudite, recouvrent le visage aussi bien que le corps. C’est une version du niqab que portent les jeunes musulmans et les convertis qui se sont tournés vers un islam puriste, basé sur une lecture fondamentalisme des textes. Un défilé de mode, dans un salon de la femme musulmane ayant eu lieu en France. Le hijab est le terme utilisé pour désigner une coiffure islamique colorée, couvrant le crâne, le cou et les épaules. Cette coiffe est notamment portée dans le monde issu des colonies anglaises, en Inde, au Pakistan, au Bangladesh. En Indonésie, le terme jilbab signifie à peu près la même chose. Ailleurs, par exemple sur les catalogues de vente en ligne – dont les plus pudiques mettent un flou sur les visages des mannequins-, il désigne la tenue en une pièce qui recouvre la tête et le corps. Le port du simple foulard est l’antithèse du niqab le voile intégral, puisque le foulard permet la participation à l’espace public de celle qui le porte, alors que le niqab l’exclut définitivement. L’individualité d’un côté, l’anonymat de l’autre, au nom de préceptes religieux qui se voudraient partagés mais qui offrent des oscillations déterminantes, parfois choisies, parfois contraintes. Du voile honni au voile plébiscité ? Une version médiane, qui ne révèle que le visage, est imposée par la loi en Iran et Irak chiites le tchador noir, vêtement politique aussi bien que religieux, était censé représenter la femme musulmane idéale, produite par la révolution khomeiniste de 1979. Mais son détournement imaginatif à Téhéran est devenu un sport national. Le visage est alors investi en tant que terrain d’expression, voire de contestation, par le maquillage, les sourcils, et même la chirurgie esthétique. Le voile intégral est obligatoire dans quelques pays comme l’Arabie Saoudite niqab/abaya, ou au sud de l’Afghanistan surtout rural burqa, où le taux l’alphabétisation féminin 16 % est l’un des plus bas sur terre selon l’UNICEF. Dans les jardins publics de Kaboul, en Afghanistan. Dans de nombreux autres pays, y compris ceux où réside une vaste communauté musulmane pratiquante, les lois n’imposent certes pas explicitement le port d’un tel vêtement dédié, mais une exigence de modestie » s’applique, selon les canons en vigueur. Il est impensable, par exemple, de se promener en short ou jean moulant au Pakistan, même si aucune loi constitutionnelle ne l’interdit. En revanche, dans les pays aux lois explicitement répressives comme l’Iran, la Malaisie, les régions dominées par Daech et Boko-Haram au Sahel et au Moyen-Orient, une police des mœurs religieuse veille et rappelle à l’ordre les contrevenants, souvent par des moyens violents. Elle est généralement rattachée à un Comité pour la promotion de la vertu et la répression du vice ». Mes amies féministes iraniennes et afghanes sont ainsi consternées lorsque des organisations comme Amnesty International ou la Ligue des Droits de l’homme s’insurgent, au nom des libertés personnelles, contre l’interdiction du port du voile intégral, statuée par l’Union européenne en 2014. À l’époque où les Américains et leurs alliés intervenaient en Afghanistan à partir de 2002, ces mêmes organisations jugeaient que la burqa version locale du niqab était emblématique des restrictions extrêmes imposées aux femmes par les talibans et représentait un refus de leurs droits humains. Comment, en l’espace de quinze ans, s’est opéré ce bouleversement absolu ? La religion, une certitude rassurante Selon un rapport de l’INED, l’un des facteurs le plus important serait la montée du fait religieux auprès des jeunes, en particulier chez les immigrés se déclarant musulmans de la deuxième génération. Ils estiment vivre une forte religiosité », souvent différente de celle pratiquée par leurs propres parents. Selon ce même rapport, la sécularisation, voire l’athéisme s’enracinent plus chez les migrants ou natifs d’origine chrétienne. Peu importe leur religion, les enfants du millénaire vivent ce qui a été appelé la fin des idéologies », ou le désenchantement du monde », selon les expressions consacrées, avec par exemple, la montée du néo-libéralisme à tout cran et son lot de désillusions. Parmi celles-ci, la normalisation de l’incrédulité et le manque de confiance face aux processus démocratiques et aux personnalités politiques ont joué un rôle majeur. Des étudiantes à Beyrouth Liban la femme située au milieu porte son voile dans un style sunnite ». Au Moyen-Orient, les jeunes ont été élevés dans le contexte d’une guerre violente ou de basse intensité, du terrorisme, de l’effondrement de l’option relativement laïque des gouvernements post-coloniaux de Ben-Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte, ainsi que de l’échec des révoltes populaires comme le Printemps arabe. Les débats autour de l’occupation de la Cisjordanie depuis un demi-siècle a d’autant plus cristallisé les débats en France, rassemblant la jeunesse souvent issue de l’immigration musulmane autour d’un même combat. Peu à peu, la religion politisée a été érigée en un nouvel idéal, comme l’a démontré le politologue Gilles Kepel, notamment dans son ouvrage La Fracture. Un processus partiellement comparable s’est opéré dans les pays occidentaux tels que le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, ainsi qu’en Scandinavie. Dans ces territoires, le principe communautariste domine soit une société plurielle où est reconnue l’appartenance affichée, à des communautés religieuses et ethniques, jusque dans l’espace public, au détriment parfois d’une idée d’appartenance nationale unificatrice. Selon les critiques français, cette tendance encouragerait la dissolution identitaire dans l’assimilation totale. En 1997, le sociologue Michel Wieviorka avait déjà cerné les écueils d’une trop grande rigidité. Le vêtement véhicule identitaire Le vêtement figure aujourd’hui parmi les signes les plus évidents de cette soif de reconnaissance identitaire. Une classe moyenne éduquée, dynamique, moderne et religieuse a émergé en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord. Elle affirme son appartenance musulmane et revendique le droit de faire du hijab un objet de mode. En 2016, le Huffington Post recensait d’ailleurs les 17 femmes musulmanes américaines qui avaient contribué à la bonne image des États-Unis en 2016. On peut y admirer, en foulard et souvent très maquillées, des avocates, des femmes d’affaires et des activistes. Cette représentation est inimaginable en France, où la réussite sociale signifie conformité au modèle républicain, y compris dans le style de vie. C’est ainsi que les sites web vendant des vêtements plus orthodoxes en France, tels que des niqabs et des jilbabs, sont plutôt réservés à un marché populaire, généralement sans emploi. Aux États-Unis au contraire, c’est une classe bourgeoise de consommatrices qui, affichant clairement son attachement à l’islam, a permis le développement du modest wear ». Au départ, dans les années 1980, cette mode était destinée aux femmes juives orthodoxes et mormones, et se retrouve aujourd’hui sur les sites Internet. À Jérusalem, des femmes juives orthodoxes, portant des coiffes sur la tête. Le business florissant de la mode islamique » Les styles aujourd’hui en vente ne se conforment pas uniquement aux injonctions de piété, mais également aux critères temporaux et sociaux de la mode actuelle, par la coupe et les couleurs. Ainsi, alors que 40 couturiers internationaux présentaient la première Modest Fashion Week à Londres en février 2017, le lancement, en 2016, de collections de prêt-à-porter modest wear » par Uniqlo, D&G, Tommy Hilfiger, et Oscar de la Renta, ont suscité la polémique en France. Créations de Afdlin Shauki durant l’Islamic Fashion Festival, Kuala Lumpur, 2014. Samsul Said/Reuters On ne saurait accuser ces entreprises de prosélytisme en faveur de l’islam elles capitalisent avant tout sur une croissance annoncée d’un marché de plus en plus large. D’après Thomson Reuters et son rapport State of Global Islamic Economy 2014-2015 », ce marché était de 266 milliards de dollars en 2013 et devrait atteindre les 484 milliards de dollars d’ici 2019. Cette croissance coïncide avec le boom démographique de la population musulmane dans le monde, passant de 1,6 milliard à presque 3 milliards d’ici 2050. Hijabista branchée Aujourd’hui la hijabista a le vent en poupe c’est une jeune femme, vivant en Occident, qui a décidé de vivre sur son corps sa foi musulmane de façon moderne et branchée, selon les référents toujours changeants de la mode ; on retrouve ce phénomène, de façon plus limitée, au Moyen-Orient, au Pakistan et en Asie du Sud-est. Hijabi, de l'artiste Mona Haydar revendique un féminisme islamique internationaliste, décomplexé vis à vis de la religion. La différence, c’est que la figure de la hijabista constitue une particularité de la jeunesse actuelle en Europe et sur le continent américain, qui continue à revendiquer une neutralité religieuse, alors que dans les pays musulmans, elle est la norme, comme l’explique la sociologue pionnière du modest fashion, Reina Lewis. La mode permet justement d’intégrer celles qui l’endossent, de vivre au temps présent et non pas de les emmurer dans un état supposément religieux, figé dans la temporalité inerte des textes et selon l’interprétation des islamistes. Ces dernières, voilées de pied en cap, refusent le principe même de la mode. Cependant, elles ne représentaient » en France que 687 verbalisations en 2016, et 1 500 en cinq ans. En France, l’interdiction policière comme unique stratégie peine à atteindre le but escompté, soit une invisibilisation du fait musulman, où du moins sa réduction, dans l’espace public. À l’inverse, elle exacerbe les tensions et renvoie ces femmes et leurs familles à l’entre-soi islamiste rigoriste, qui se manifeste dans les salons spécialisés organisés pour les Musulmans de France », anciennement l’Union des organisations islamiques de France UOIF, historiquement proches des Frères Musulmans. On y voit défiler par centaines des niqabs et jilbabs, d’ailleurs en vente sur place. Au contraire, la mode des jeunes musulmanes, joyeuse, colorée, libérée, in fine jouissive, est un phénomène positif, puisqu’elle s’oppose d’emblée au niqab mortifère et à ses défenseurs. Elle permet une fluidité vestimentaire et, surtout, la possibilité de changer d’avis à tout moment. Carol Mann a publié De la burqa afghane à la hijabista mondialisée », aux éditions de L’Harmattan.

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